Dans les Pyrénées Orientales, nouveau cas de vautour fauve tué par une éolienne. L’association S.E.P.A. attaque l’exploitant Avanty pour destruction d’espèce protégée.

L’association S.E.P.A. a décidé de déposer une plainte contre l’exploitant éolien Avanty après la découverte, le vendredi 6 décembre 2024, d’un vautour fauve, une espèce protégée, mort au pied d’une éolienne dans les Pyrénées-Orientales.
Ce drame s’ajoute à une série d’incidents similaires survenus dans le département, où les éoliennes, bien qu’essentielles à la transition énergétique, représentent parfois un danger mortel pour la faune sauvage.
La mort d’un vautour fauve met en lumière la difficulté de concilier énergie renouvelable et préservation de la biodiversité. Dans le département de l’Hérault, là aussi, des oiseaux ont été tués par des pales d’éoliennes.
Nous ne pouvons pas accepter qu’un tel acte reste impuni.
Ce n’est pas la première fois que des éoliennes causent la mort d’oiseaux en France est d’espèce protégée. Il est urgent que des mesures soient prises pour éviter que ces incidents ne se reproduisent sur les installations actuelles et les futurs projets. Ce nouvel accident soulève des questions sur la responsabilité des exploitants et sur les moyens mis en œuvre pour concilier transition énergétique et conservation de la nature. L’association S.E.P.A. appelle les autorités compétentes à sanctionner les comportements négligents pour éviter que la transition énergétique ne se fasse au détriment de la biodiversité. Communiqué de l’asso SEPA.
Pour S.E.P.A., cette situation ne peut plus être tolérée.
Ce n’est pas la première fois que des éoliennes provoquent la disparition d’oiseaux protégés en France. L’association exhorte donc les autorités à prendre des mesures concrètes pour limiter ces pertes sur les installations actuelles et prévenir de futurs accidents dans les projets à venir.
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Tout comme le Groupe ornithologique du Roussillon (GOR), l’antenne locale de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) agit au quotidien pour préserver la biodiversité dans les Pyrénées-Orientales. Son président, Rossano Pulpito, ne décolère pas après la découverte d’un cadavre décapité de vautour fauve au pied d’une éolienne du parc El Singla à Prugnanes. « Nous sommes également tristes et inquiets de voir des parcs éoliens se multiplier et l’espace aérien se saturer, ajoute-t-il. Les vautours fréquentent de plus en plus l’arc méditerranéen. Dans les Pyrénées-Orientales, ils sont à la recherche de nourriture sur des centaines de kilomètres. Un jour de brouillard, ils contournent les éoliennes, remontent dans l’air, s’épuisent et ont des accidents. »
À la suite de l’accident de Prugnanes, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) partage son émotion et ses inquiétudes.
« Depuis des années, nous expliquons aux autorités que nous sommes dans une zone importante de transit pour les rapaces, explique-t-il. Sur ce site, il est fait mention d’impacts dits négligeables dans les rapports de bureaux d’études qui ne connaissent pas les lieux. Mais alors, après la mesure conservatoire d’arrêt diurne des éoliennes, quelles précautions vont être prises vu le problème est avéré ? Qui va les contrôler ? Comment vont encore agir la préfecture et la DREAL ? Dire que trois nouvelles éoliennes vont voir le jour dans un massif forestier à Trilla… C’est désastreux pour l’avenir des habitats de l’aigle de Bonelli et de l’aigle royal. Ici, sont aussi en danger les cigognes, les buses, les faucons… et même les chauves-souris. »
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